J’aime écrire à la main et j’essaye de le faire chaque jour. Écrire tout comme la reliure est un art lent. J’ai ce besoin de perfection sur cette page blanche où les lignes essayent d’être le plus droite possible. Ce jeu de perfection n’est pas destiné qu’au papier mais également à l’outil. Mes plumes me sont réservées aux jolis mots, alors que mes crayons gris servent aux réflexions.
J’apprécie cette idée ; qu’avec rien n’est inscrit dans la matière : il n’y a pas de noir sur blanc. Je prends du plaisir à gribouiller, à écrire dans tous les sens et exploiter l’espace. C’est cela dont j’ai besoin : d’espace et de thé à peine fumant pour pouvoir faire le vide.
C’est comme prendre le navire et passer les vagues. Mes crayons sont la lumière à travers la longue-vue.